Un regard dans l'ombre

Grimmlord observait la cohue qu'il y avais dans la taverne, un nombre incalculable de poivrot y était présent, ils hurlaient, rigolaient, chantaient, ça en devenais assourdissant.

A ce moment là le tavernier hurlât:
"Grimm, bouge toi le cul! Les tonneaux de bière sont presque vide! Je ne te paye pas pour rêvasser bon sang, va dans la réserve immédiatement!"

Grimmlord totalement abasourdis, fît un signe de la main droite et dit en criant:
"Oui patron, j'y cours immédiatement!"

Il se dirigeât vers la réserve, ouvrit la trappe et au moment de descendre les première marches, entendit de nouveau le patron hurler:
"Ah oui, prend un tonneau de vinasse, vaux mieux prévenir que guérir, avec tous ses clients assoiffés..."

Il s'approchât de Grimmlord et dit sur un ton à peine assez haut pour couvrir le bruit des chopes s'entre choquant:
"Je n'ai pas envie qu'ils s'excitent parce qu'il doivent attendre, rappelle toi il y a deux jours, ça a terminé en pugilat général, sans parler des cinq tables qu'ils m'ont détruit ses gros porcs puant... Tiens d'ailleurs le fourbe qui a lancé cette émeute, on ne l'a plus vu depuis."

Le regard de Grimmlord se changeât en regard plutôt cynique et dit:
"Avec tous les coups qu'il a donné et sans compter tous se qu'il a cassé, il doit être totalement vidé!" Grimmlord laissa apparaitre un petit sourire de satisfaction.

Le patron dit alors:
"Certe, mais c'était un très bon client toujours prêt à vider sa bourse, esperont qu'il revienne..."

Grimmlord mit sa main sur soin ventre et dit alors, en descendant les première marches, d'un ton assez bas pour que personne ne l'entende:
"Cela m'étonnerai qu'il revienne, il bien mieux là où il se trouve maintenant..."

"Qu'as-tu dit Grimm?" Dit le tavernier.

Grimm surpris, répondit directement:
"Je dit qu'on est bien mieux sans ses crises d'alcoolique, sur ce je vais chercher les tonneaux patron!"

Grimmlord continuât de descendre les marches de la réserves, c'était un endroit très sombre et très humide, parfait pour la conservation des boissons, mais très glauque. Chaque fois qu'il venait ici il ne pouvait s'empêcher de se souvenir de l'endroit où il vivait avec sa mère, humide et froid.
En se dirigeant vers les étagères où reposaient les tonneaux plein de vinasse et de bière, il vit gisant par terre un tonneau ouvert et suintant de bière, comme si quelqu'un venait de l'ouvrir et le consommer et le laissant là en entendant la trappe s'ouvrir.

"Il y a quelqu'un?" Dit il d'un ton si bas qu'il couvrait à peine les cliquetis des gouttes d'eau tombant aux sol.

"Je sais que vous êtes là! Montrez-vous!"

Un silence de mort pesait sur la réserve, entrecouper par le cliquetis des gouttes d'eau et les petits cris des rats vivant ici. Malgré ce silence, il ne pouvait s'empêcher de sentir un regard le fixant dans l'ombre à l'autre bout de la pièces.

"Sortez de votre cachette! Je sais qu'il ya quelqu'un!"

Quand une soirée est vouée à l'ennui, on le sait généralement très vite. Tout semblait destiné à agacer Solona. La même atmosphère chaude et étouffante régnait dans la taverne, lourde des relents d'alcool et des senteurs diverses et variées
apportées par les clients. La plupart étaient des habitués, piliers de bar accoutumés avec une ardoise longue comme la liste des inscrits au purgatoire(Où une place était réservée pour ces bons vieux Sam et Tywin). Quelques nouvelles têtes avaient fait leur apparition, des jeunes gens en quête de bons temps ou des voyageurs harassés par leurs trajets. Le fond sonore n'était pas particulièrement désagréable ce soir, les exclamations et les discussions respectant un niveau de décibels tout à fait correct. Assise à une table excentrée, seule, l'ange sirotait un grand verre d'eau, sans grande conviction. Privilégiée, elle aimait se rappeler qu'elle bénéficiait de la plus belle vaisselle de l'établissement. Encapuchonnée dans son long manteau noir, on ne voyait d'elle qu'une mèche de cheveux bruns et son menton, fin et se démarquant par sa pure blancheur. Cachée sous ce morceau de cuir épais, elle pouvait observer toute la salle avec discrétion, comme elle avait l'habitude de le faire. Certains soirs, elles profitaient un peu plus, partageant de longues discussions avec le patron, Eddie, qu'elle connaissait depuis sa plus tendre enfance. Elle l'avait vu grandir, devenir adulte et assistait désormais à son lent déclin vers la fin de l'existence, même s'il lui restait encore de longues années de vie devant lui. Il ne devait pas avoir plus d'une quarantaine d'années mais restait néanmoins aussi mortel que n'importe quel animal terrestre.

Malgré l'ennui qui l'accablait et l'état proche de la léthargie dans lequel elle se trouvait, elle perçut une très légère odeur parmi toutes celles de la taverne. Une senteur qui ne lui inspirait rien de bon, un horrible relent de souffre. Jamais l'un des leurs n'avait osé venir ici, peut-être parce qu'ils pouvaient ressentir l'aura sainte de l'ange. Si un démon était dans le coin, cela n'augurait rien de bon. En cas d'incube ou de succube, il lui suffirait d'emmener un client dans la cave pour prendre son pied en paix, sans être dérangé. Sous sa capuche, Solona ressentit une sorte de vexation. Sa présence ne suffisait pas à dissuader un cornu de s'approcher? Il devait être bien téméraire...Ou simplement idiot. Sans un bruit, elle quitta sa chaise, se fraya un chemin entre les tables et glissa discrètement derrière le comptoir. L'odeur était plus forte ici mais elle n'en tint pas compte. Aussi imperceptible qu'une ombre, elle entra dans la cave. Les marches qui y descendaient étaient plutôt raides, composées de bois. Elles grincèrent doucement sous le poids de la jeune femme qui y voyait plutôt bien, malgré l'obscurité ambiante. D'un geste de la main, elle fit naitre une petite flamme presque blanche dans sa main, éclairant divinement bien. Le moyen le plus simple d'éveiller la curiosité du monstre serait de l'attirer en se faisant passer pour une proie facile et quelle sac de viande peut être plus aisé à saisir qu'un ivrogne à moitié inconscient? Solona se saisit de quelques sacs de blés parmi les fournitures de la réserve et les dispose dans un coin, formant un tas dont la forme évoque vaguement celle d'un corps assoupi. Perfectionniste en toute occasion, elle dévisse le bouchon d'un des tonnelets de bière. Le contenu brun commença à se répandre sur le sol, mouillant l'épais dallage de pierre de la cave. Son piège tendu, l'envoyée de Dieu se posta derrière une des nombreuses colonnes qui soutenaient le plancher de l'établissement, sans un bruit. Elle n'eut pas longtemps à attendre.

Après quelques minutes seulement, la porte de la cave s'ouvrit et les bruits des discussions de la clientèle résonnèrent contre les murs de la réserve. Des pas approchèrent, suivant le chemin qu'avait emprunté l'ange un peu plus tôt. Ils se stoppèrent brusquement, probablement près de la flaque de bière. Solona se déplaça en silence, adoptant un nouveau point d'observation d'où elle avait une vision parfaite du petit importun. Malgré l'obscurité, elle reconnut des traits masculins, relativement fins, une peau pâle. *Le visage du Mal* pensa-t-elle. La voix du visiteur brisa le silence assourdissant qui emplissait la pièce. Elle était mal assurée, inquiète, hésitante. Malgré son statut démoniaque, il était conscient que quelque chose n'allait pas, qu'il était dans une situation dangereuse et il avait parfaitement raison. Une esquisse de sourire naquit sur les lèvres de Solona, aussi calme qu'on peut l'être. Sa voix était presque inaudible, c'était un souffle, un murmure.

"-Quelqu'un, certes. Mais qui?"

Le jeune incube était plutôt surpris, il en était sure, il y avais quelqu'un caché dans la pénombre la plus totale. Ce qui l’étonnât, c'était cette voix, il s'attendait à une réponse plus grave, oui car malgré le sarcasme de la réplique, cette voix était douce et agréable, à l'instar de ce qu'il a pu connaître auprès des siens, c'est une particularité qu'il aimait chez les femelles humaines.

Il resta figé sur place un instant, mais sa curiosité prit rapidement le dessus, il se souleva lentement, sans aucun bruits, en appuis sur la pointe de ses pieds, pencha sa tête doucement sur la droite, contournant ainsi l'étalage de diverses sortes d'hydromels et autres boissons diverses et variées, fixant le fond de la pièce toujours aussi sombre et humide, mais étrangement l'air s'était adoucis, comme si le temps, ainsi que les sons s'était arrêté brusquement, le cliquetis de l'eau ne retentissait plus.

L'obscurité toujours aussi grande, en fixant intensément le recoin de la pièce, la pénombre lui donna l'impression de s'éclaircir très doucement, lui permettant de distinguer vaguement un amas de sacs, qu'il n'avais jamais remarqué auparavant dans ce coin de la cave. Il aperçu alors dans un flou presque hallucinogène, une silhouette sous, se qui lui semblait de vue, un long mentaux, très sombre, ou une grande et large cape, il distingua malgré une capuche aussi sombre que le reste, un visage blanchâtre, quelques traits féminins, mais comment se fier, au vu de la pénombre.
Serai-ce une hallucination? Un souvenir oublier et enfuis qui resurgirai au moment où il pensait s’intègrer pensât il.

Il continua de la fixer intensément, mais il commençait à comprendre que cela n'était pas une vision, ce qui semblait être une femelle humaines au traits blanchâtres, essayait réellement de se cacher derrière cet amas de sac.
Il l'observa un moment, arrêtant complètement de respirer et décida d'enfin bouger les lèvres et dit alors terrifié:

"Qu..e fai..ai.te vous là..à?" Il inspira un coup pour se calmer. "Pourqu..oi vous cachez-vous? Qui êtes-vous?"

Il ne la lâcha pas du regard, observant tous mouvement de l'intruse et guettant toutes réponses de sa part.

[HRP]Je ne peux que te remercier, ^^ grâce à toi, je vais enfin pouvoir rp :p[/HRP]

Tout ne se passait pas comme l'ange l'avait prévu. L'importun avait visiblement une bonne vue puisque malgré l'obscurité ambiante, il avait reconnu sans mal les sacs de céréales et ne s'était pas laissé prendre par ce piège grotesque, certes, mais uqi aurait pu s'avouer efficace dans certaines conditions. Un démon affamé et pressé n'aurait probablement pas été aussi méfiant et un individu dont la puissance n'était plus à prouver aurait fait preuve d'une plus grande assurance. Cet homme, ce monstre infernal ne semblait ni impatient, ni réellement puissant. Son aura démoniaque ne semblait pas particulièrement oppressante(même si la possibilité qu'il la contienne en grande partie était envisageable) et tout en lui respirait la crainte voire même la terreur. C'était à se demander s'il était lui même au courant de son statut diabolique. Cette idée fit sourire un peu plus la Séraphine sous sa capuche. Peu soucieuse de se dissimuler entièrement maintenant qu'elle avait repéré sa cible, elle ne se soucia pas de se cacher plus longtemps. Malgré son acuité visuelle supérieure, le démon ne pouvait que discerner les contours de son visage, facilement repérables de par leur pâleur. Elle suivit chacun de ses mouvements avec attention, sur le qui-vive et prête à anéantir la moindre tentative de fuite ou d'attaque. Forte de ses siècles d'expérience, Solona faisait une fois de plus preuve d'une assurance que ses semblables n'apprécieraient pas, habitués à une humilité absolue.

Telle une ombre, elle glissa le long du mur devant lequel elle se tenait, sans quitter sa proie des yeux. Les étagères encombrées par toutes sortes de produits alimentaires et autres objets nécessaires au bon fonctionnement d'une taverne entouraient les deux individus qui se tenaient dans la cave. En cas d'affrontements, il faudrait faire avec ces obstacles qui pourraient s'avérer fortement handicapants. L'ange ne s'en souciaient guère, son style de combat actuel s'adaptant aussi bien aux intérieurs qu'au plein air. Cela faisait déjà plusieurs siècles qu'elle n'avait plus porté l'épée et il lui arrivait de regretter sa fidèle compagne aussi tranchante qu'ergonomique.
Elle leva lentement sa main gantée vers son visage, sans un bruit, pour poser un doigt sur ses lèvres purpurines, comme si elle entrait dans une grande réflexion.

"Qui suis-je? J'ai bien peur de ne pouvoir répondre aisément à cette question. Pour certains, je suis le mal incarné, la plus douloureuse des épines qui se fait un plaisir de violenter leurs pieds. Pour d'autres, je suis l'image même de la perfection en tous points et ma seule vision illuminerait l'esprit humain. Mon point de vue est tout autre. J'aime à croire que je ne suis rien d'autre qu'une sainte servante aussi dévouée qu'efficace. Les vôtres ont en général une très mauvaise image de moi. Cela vient probablement du fait que je fais mon possible pour raccourcir leur existence depuis des centaines d'années. Ne vous faites pas de soucis, je ne suis pas encore lasse! Et ce soir encore, je vais accomplir la tâche qui m'est dévolue.

Sa voix était toujours aussi basse, aussi douce qu'une caresse amoureuse. Même si ce détail pouvait ruiner la crédibilité de l'ange, elle ne s'en souciait guère et n'y pouvait absolument rien. Que ses ennemis la sous-estiment, qu'ils pensent faire face à une frêle jeune femme, une demoiselle en détresse. La chute n'en serait que plus brutale et la Séraphine ne s'en plaindrait guère. Bien qu'elle soit plutôt paisible et calme, Solona appréciait étrangement les sentiments éprouvés lors d'une bataille. La tension, l'anxiété, l'excitation... Toutes ces sensations étaient diablement plaisantes pour la jeune femme, sans qu'elle puisse l'expliquer. Aurait-elle une nouvelle lutte à mener ce soir? Elle l'espérait secrètement...

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» Errant dans les profondeurs , La solitude est ce qu'il me reste ... [PV:Wasureru , Elydrak Forsaken]